LED ZEPPELIN PHYSICAL GRAFFITI

Physical Graffiti est un disque majeur dans la carrière du dirigeable, c’est un double LP le premier et le seul en studio et il bénéficie de beaucoup de temps pour son enregistrement car les sessions débutent dès novembre 73, à Headley Grange dans un climat difficile, Jones envisageant de quitter le groupe et se terminent mi-74 Rappelons que le groupe, depuis 1968, a écumé les U.S.A. pendant des tournées de plus en plus longues avec toujours plus de pression.
Aussi, l'année 74 vierge de tournées, sera entièrement consacrée à la conception de l’album. Dans les premiers mois de1974, huit nouveaux titres sont mis en boîte qui seront complétés par des morceaux non retenus sur les précédents albums (Bron-yr-Aur sessions du "III"), Night Flight, Boogie With Stu et Down By The Seaside sessions du "IV"), Black Country Woman, The Rover et Houses of The Holy sessions de "Houses Of The Holy").
Le premier disque, qui possède une forte unité, démarre avec Custard Pie et The Rover pour arriver au premier grand moment In My Time Of Dying avec la batterie puissante de Bonham et des interventions gigantesques à la slide de Page, du grand Led Zeppelin pour ce long morceau, suivi de…Houses Of The Holy qui a donné le titre du précédent album mais qui a été écarté (Va comprendre Charles les méandres de la pensée zeppelinienne), pas inoubliable.
Mais ensuite finit la rigolade avec Trampled Under Foot, qui sera l’un des grands morceaux sur scène avec une part prépondérante de JPJ, avec des paroles inspirées de Terraplane Blues…de Robert Johnson enregistré en 1936, assez sexy avec l’utilisation du vocabulaire automobile.
Dig that heavy metal underneath your hood Baby, I can work all night, believe I got the perfect tools Talkin' 'bout lo-ove, talkin' 'bout lo-ove, talkin' 'bout
A noter l’expression «heavy metal» qui fera une belle carrière dans le rock
Le disque 1 s’achève sur une pure merveille Kashmir, très oriental, (Plant a écrit les paroles au Maroc en 1973) et les envolées au mellotron (!) et des arrangements sophistiqués Ce morceau deviendra aussi ENORME en live.
Le deuxième disque est un peu plus faible par son manque d’unité et surtout par la qualité du premier. In The Light est bon mais on est loin de la magnificence de Stairway to Heaven, Bron-yr-Aur est un instrumental sympa qui trouvera sa place dans le set acoustique, Down By The Seaside et Night Flight font un peu remplissage, Boogie With Stu est un hommage à Ian Stewart le pianiste «officieux» des Stones. Black Country Woman, The Wanton Song, et Sick Again s’inscrivent plus dans la tradition du Zep «classique».
Après la relative déception de Houses of the Holy, ce double LP avec sa pochette «à fenêtres» fera un tabac entrant tout de suite très haut dans les charts. Il sera défendu sur scène dès janvier 75 et l’apport des longues chansons que sont Trampled Under Foot et Kashmir modifiera en profondeur les set list. Immense album, malgré quelques faiblesses dues au format 2LP avec des monuments qui s’inscrivent dans les tables de la loi du groupe.
En tout cas une grande claque à sa sortie avec les subtilités de Kashmir et la puissance de In My Time Of Dying et Trampled UnderFoot.
Enfin, on remarquera que la voix de Plant est différente selon la date des enregistrements.
                                                                               

BAYOU a écrit:Enfin, on remarquera que la voix de Plant est différente selon la date des enregistrements.

Cette remarque a son importance. Les problèmes de santé de Plant se sont traduits par une véritable rupture dans l'œuvre du groupe je trouve.

Le dernier vrai classique du groupe. J'ai mis beaucoup de temps avant d'apprécier "Trampled Underfoot". Je garde une préférence pour le premier disque, Kashmir y est sûrement pour beaucoup ainsi que "In my time of dying".