LED ZEPPELIN II (1969)

Face 1
1. Whole Lotta Love
2. What Is And What Should Never Be
3. The Lemon Song
4. Thank You

Face 2
1. Heartbreaker
2. Living Loving Maid (She's Just A Woman)
3. Ramble On
4. Moby Dick
5. Bring It On Home

Juin 1970, j’ai 16 ans et demi et je suis en première philo, autant dire en vacances prématurés.
Nos après midi, qui devraient être studieuses, sont consacrées à organiser des boums chez un des rares copains qui possède un électrophone correct.
La principale occupation du matin est de convaincre des filles de venir avec nous, car c’est très désagréable de se retrouver à 10 mecs pour une nana.
Chacun apporte ses 45 tours et je connais mes premiers émois amoureux sur Night In White Satin, Sympathy, Procol Harum. Hey Jude.
Il faut être malin car chacun fait office de disc-jockey mais le problème, avec la pénurie constante de demoiselles est de ne pas débuter par ce «job» sinon on se retrouve…seul.
Et puis un jour un mec que l’on connaît vaguement débarque avec un paquet de 33 tours, sa seule revendication est de choisir et de passer la musique tout l’après –midi.
Pas de problème, et c’est ainsi que sur un électro pourri, par un beau jour d’été, résonne le tin tin tin tin tin…tin tin tin tin; le riff qui me marquera à jamais, l’intro de Whole Lotta Love.
Je suis en train de faire le joli cœur auprès d’une fille mais ce que j’entends me scotche. Putain de putain, ce son de guitare, cette voix qui hurle est-ce une fille ou un mec, c’est quoi ce groupe ?
Je questionne le mec à la sono qui avec un sourire fielleux me fait découvrir…les trois premiers LP de LED ZEPPELIN.
J’ai une culture musicale que je croyais bonne (Beatles, Stones, CCR, Pink FLoyd tous les trucs qui passent sur RTL et EUROPE) mais là ! ! !
L’album après ce monument électrique continue avec What Is And What Should Never Be beau à en pleurer, The Lemon Song, Thank You, Heartbreaker, tous ces titres qui deviendront des hymnes de métal joués dans le monde entier et qui surgissent de cette pépite noire et explosent dans la sono.
Et puis le tempo fou de Living Loving ‘She’s Just A Woman, Ramble On et puis et puis Moby Dick. Bien sur ce morceau maintenant est daté mais à l’époque le solo de batterie de John Bonham foutait tout le monde sur le cul.
Que dire de cette rythmique époustouflante, de cette voix de possédé, long hurlement tribal qui fait frissonner et puis cette guitare trempée dans les flammes de l’enfer, forgée par Lucifer en personne, ces riffs lourds qui inventeront le heavy métal.
Oui on peut critiquer LED ZEPPELIN mais moi je proclame que c’est la plus fabuleuse machine rock de tous les temps.
Et ce soir lointain de juin a bouleversé ma vie, ensuite rien n’a été identique, j’avais entendu le son LE SON, ce riff impitoyable. A chaque fois que j’entends Whole Lotta Love (et c’est arrivé très souvent), je ressens cette étrange impression, cette fusion intense, parce que c’est vraiment la musique que j’aime.
Et depuis j’ai empilé les live, les CD, les bouquins, j’ai écrit des centaines de lignes sur le groupe, mais au plus profond de moi cette flamme, cette étincelle allumée par WLL n’est pas prêt de s’éteindre.

c'est par cet album que j'ai commencé ma découverte du groupe parce que jusqu'alors j'étais nettement plus Deep Purple.C'est un concentré de puissance et de hargne peu commune.
Ensuite j'ai continué l'expérience avec l'injustement décrié Presence qui offre une autre facette du Zep

Peut-être le Zep que je préfère ( et le 3 ??? ) à écouté juste après le 1. Que dire ? Ecoutez-le................................

J'adore aussi cet album !!!

Un sommet au niveau de la prod' et les solos de Page sur cet opus sont rentré dans l'inconscient collectif. Et que dire de la voix de Plant qui atteint des sommet jamais égalé.

Cependant ayant entre temps acquis une meilleur culture Blues, je ne peux m'empêcher de tiquer lorsque j'écoute The Lemon Song et le début de Bring It On Home et hurler au plagiat.