ROBBEN FORD Bringing At Home
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ROBBEN FORD Bringing At Home
Robben Ford est né le 16 décembre 1951 à Woodlake (Californie), il apprend d’abord la saxophone à l’âge de 10 ans puis la guitare à 13 ans, sous l’influence d’un père musicien.
Il forme The Charles Ford Blues Band en hommage à son père, joue avec l’harmoniciste de blues Charles Musselwhite, puis accompagne Jimmy Whitherspoon, le Tom Scott L.A. Express, George Harrison et Joni Mitchell.
Il bifurque vers le jazz-rock en 1977, et forme Yellow Jackets jusqu'en 1983.
En 1976 il se lance dans une carrière solo et participe à de nombreuses séances en studio où il rencontre Miles Davis.
Ses CD les plus marquants sont Talk To Your Daughter (1988), Handful of Blues (1995) et Blue Moon (2002).
Son jeu de guitare, très épuré (ce n’est pas un pourvoyeur de notes comme beaucoup trop de guitaristes de blues-rock), sa connaissance de divers styles, ses rencontres avec des musiciens venant d’horizons différents, (je me souviens d’un superbe concert au New Morning avec un autre immense guitariste Larry Corryel) en font un musicien précieux.
« Bringing It Back Home », porte bien son nom, c’est un retour au blues, aux premiers amours de Robben, grand fan du Paul Butterfield Blues Band dans sa jeunesse.
Il puise dans un répertoire original où Allen Toussaint côtoie Charley Patton, Little Buddy Doyle, Josiah McDaniels Earl King Buddy Holly, mais les chansons sont peu connues, Robben n’est pas le genre de gars à reprendre Crossroads ou Go to the Mojo Working.
La guitare est présente mais discrète, ce qui met particulièrement en valeur ses chorus, soulignés par le trombone de Steve Baxter qui donne une couleur originale et rare, et les nappes d’orgue de Larry Goldings.
Ce qui accroche dès la première écoute, c’est le côté intemporel, la pureté des notes, la simplicité des musiciens qui sont pourtant de sacrées pointures, pas de solos, pas de guitar-hero qui joue plus vite que son ombre un déluge de notes inutiles, non une approche tout en feeling, en nuances subtiles, un son de guitare clair et fluide, les titres s’enchaînent avec fluidité mais comme avec la palette d’un peintre, le tableau final se modifie petit à petit, pour se terminer sur une œuvre particulièrement aboutie.
D’ailleurs est-ce un disque de blues ? Pas vraiment, c’est inclassable, le trombone tire vers le jazz, le jeu de guitare également, pourtant le son d’ensemble est blues, mais un blues qui ne ressemble en rien à celui des origines, à la longue plainte des esclaves.
Plutôt une musique académique mais au sens noble du terme et avec un feeling imperceptible, mais qui pousse à rejouer le disque encore et encore.
Everything I Do Gonna Be Funky
Birds Nest Bound
Fair Child
Oh, Virginia
Slick Capers
On That Morning
Travelers Waltz
You Go Your Way and I'll Go Mine
Trick Bag
Fool's Paradise
Robben Ford (guitare)
Larry Goldings (orgue)
Harvey Mason (batterie)
David Piltch (basse)
Steve Baxter (trombone)
Re: ROBBEN FORD Bringing At Home
Encore une fois, j'adhère complètement. Je n'ai qu'un seul regret : ne pas pouvoir me rendre à Paris le 6 avril prochain pour assister à son concert.
albop- Messages : 231
Date d'inscription : 01/05/2010
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