JEFFERSON STARSHIP Le Bataclan 22/10/2012

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La dernière prestation de Jefferson Starship à l’Olympia en avril 2005 avait tout du crash et Kantner avait passé plus de temps à siffler sa bouteille de téquila qu’à jouer!
Donc c’est avec une certaine curiosité mêlée d’appréhension que nous entrons dans un Bataclan peu rempli, seul l’orchestre en configuration places assises étant occupé.
Le groupe qui prend possession de la scène est assez différent de celui annoncé pas de Slick Aguilar ou de Prairie Price, mais outre Kantner, David Freiberg (c’est la présence de l’ex-Quicksilver qui m’a décidé à assister au show) et Cathy Richardson, on trouve Jude Gold à la guitare, Chris Smith aux claviers et Richard Newman à la batterie.
Le show démarre avec deux anciens morceaux de l’Airplane, Have you seen the saucers ? et Somebody to Love. C’est assez (trop) hard, la batterie est trop en avant, mais le son global est intéressant, sans bassiste, mais beaucoup d’effets spéciaux sur la guitare de Jude Gold.
Et puis, le petit bonhomme à lunettes, aux cheveux blancs bouclés, qui a un petit air de David Crosby, s’avance avec sa guitare sèche, et il nous joue Fresh Air, une chanson superbe qui figure sur Just for Love de Quicksilver. Et la magie s’installe simplement. David Freiberg est un grand (trop méconnu) de la San Fransisco Bay et avec cette chanson et plus tard Cow Boy in The Run ( Extrait de Solid Silver album de la reformation éphémère de QMS), il me donne de grandes émotions.Enfin j’ai entendu/vu en live quelques chansons de ce groupe merveilleux, de ce groupe qui m’a fait aimer la musique de la West Coast, quand, un beau jour des 70’s, j’ai échangé Happy Trails à un copain contre un autre LP.
Merci Monsieur Freiberg pour cet immense bonheur, j’en suis encore tout ému en écrivant ces lignes !

Sinon le show est très réussi, le groupe jouant fort une musique qui manque parfois de subtilité (mais que sont les morceaux de l’Airplane sans le tandem Kaukonen/Cassady ?), Cathy Richardson est vraiment excellente, avec un feeling et un abattage scénique impressionnant, Jude Gold avec son jeu de guitare très moderne apporte des effets spéciaux aux anciens morceaux de Starship comme cette version de Connection (figurant sur Nucleare Furniture) remaniée. Quand à Richard Newman son jeu est à mon sens un peu trop puissant pour cette musique.
En réalité, le maillon faible est… Paul Kantner. Certes, avec son look de jooger spatial, il boit de l’eau ce soir, mais il tripote ses partitions, et joue de façon improbable les riffs d’introduction des chansons. Il n’ a jamais été un grand guitariste, se cantonnant surtout à la rythmique, mais par instants, sa voix et son jeu plombent le son du groupe!
Premier rappel avec We can be together, et ironie du sort, quand le groupe hurle Anarchy in America, deux danseurs du public montés sur scène se font virer par le service d’ordre.
Anarchie en Amérique mais pas sur la scène !
Et surprise, un autre rappel, avec une version originale de Imagine de Lennon superbement chantée par Cathy et David.

Au final ce concert a été une très agréable surprise, d’autant que je ne suis pas un grand fan du Starship, que je considère comme un bâtard de l’Airplane, mais ce fut un bon show avec une superbe chanteuse (dont nous avons acheté le nouveau CD The Other Side Macrodots), un band qui a su adapter sa musique et puis; et puis le grand bonheur de voir David Freiberg !