Mike ZITO Live 2010

New-Orleans avril 2012, c’est le dernier soir aux USA, après un après midi passé à la Jazz-Fest. Il fait chaud, les pieds sont lourds, chaque pas est une souffrance. 22 heures, au Republic Club, Royal Southern Brotherhood débute son show, deux lead-guitar, l’un Devon Allman, déjà connu et l’autre…Mike Zito est né à St-Louis dans le Missouri, et très tôt, il apprend et joue de la guitare mariant ses diverses et nombreuses influences musicales : Prince,,Eric Clapton, Buddy Guy, John Mayer, Van Halen, Jimmy Hendrix, Stevie Ray Vaughan, Walter Trout et bien sûr B.B.King. Il a déjà sorti plusieurs albums solos Slow it Down, Blue Room, America’s Blues Wanted, Superman, Today et remporté un Blues Music Awards en 2010 dans la catégorie « Chanson de l’Année » pour « Pearl River » extrait de l’album du même nom sorti en 2009. Today (2008) et le récent Greyound complètent sa carrière solo, avant la formation de Royal Southern Brotherhood en 2011 avec Devon Allman et Cyrille Neville et la sortie cette année du superbe album éponyme chroniqué par mes soins.

Son style est assez bluesy, ce n’est pas un guitariste qui joue des millions de notes avec de grands moulinets, mais un garçon racé, concentré sur son jeu, avec un très bon jeu de slide;
Enthousiasmé par sa prestation aux States, je tente d’en découvrir un peu plus sur lui.
Il semble avoir connu quelques problèmes de dope au début de sa carrière, et après une période difficile a été remis sur les rails par le succès de « Pearl River » qui a marqué également le début de sa collaboration avec Cyrille Neville
Pour le faire découvrir, j’ai choisi le seul album live de sa discographie sorti en 2010.
C’est du blues-rock de haute volée avec des parties de guitares travaillées, des chorus ciselés, qui n’excluent pas un bon son et surtout un feeling superbe.
Le son de sa guitare est pur, il emploie, certes des pédales d’effets (cinq si mes souvenirs sont bons) mais il est surtout très à l’aise dans les mid-tempo.
Sa reprise de « Hey Joe » de Jimi Hendrix est jouée avec un respect de l’original, tout en y apportant sa patte, son jeu et ses influences.
Ana Popovic, la bimbo des Balkans, chante sur un superbe « Sugar Sweet » et d’autres invités
(Teresa James sur “Shoes Blues”, Nick Moss et Curtis Salgado sur “19 Years Old”) passent donner un coup de main au gutariste.
Les autres chansons sont extraites de ces récents albums solos avec bien sur une superbe version de «Pearl River » et aussi un final d’enfer avec « All Last Night/Hey Joe/Ice Cream Man »

Si, comme cela est prévisible, Royal Southern Brotherhood rencontre un bon succès commercial dans les prochains mois sur le vieux continent, on verra resurgir, dans les bacs, les albums solos de Mike Zito et celui là est un jalon important dans sa progression tant scénique que mélodique. L’envol d’un futur très grand guitariste.

Salut

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Enfin reçu. Excellent album effectivement. Un petit bémol : le jeu, parfois lourdingue, du batteur